SophroVie

« Les sentiments ne sont pas simplement des émotions qui s’emparent de vous sans crier gare, mais des réactions que vous choisissez d’extérioriser. Si vous êtes comptable de vos émotions, vous n’avez aucun besoin de choisir d’avoir des réactions négatives. A partir du moment ou vous aurez appris à éprouver ce que vous choisissez d’éprouver, vous serez sur le chemin qui mène à l’intelligence. Un chemin qui ne comporte aucun détour conduisant à la dépression nerveuse. Ce sera une voie nouvelle parce que vous considérerez une émotion donnée comme un choix et non comme une servitude de l’existence. C’est le fondement même de la liberté personnelle.»

Dr Wayne Dyer
Être esclave de ses sentiments ou en être libre ?

Se battre avec ses sentiments ou apprendre à vivre avec ?

Pendant longtemps, je me suis battue avec mes sentiments. Exprimer des émotions positives étaient un jeu d’enfant. Par contre, je refoulais toutes les émotions négatives parce que j’en avais peur.

J’ai alors commencé à faire de la boxe pour exprimer ma colère, puis à faire de la peinture pour gérer ma tristesse. Je me suis formée à la sophrologie pour apprendre à respirer et à me calmer et petit à petit j’ai commencé par m’écouter moi-même.

J’apprenais par ne plus négliger mes besoins.

J’ai compris, que l’émotion possédait une puissance. Elle nous rend vivants et l’éviter, nous rend faibles.

Parce que oui, apprendre à accepter ses émotions c’est justement éviter que la graine pourrissent en nous.

Je prends par exemple le cas de la colère, si vous la gardez en vous pendant longtemps, vous pouvez devenir une grenade qui un jour explosera.

Est-ce que c’est ce dont vous avez vraiment envie ?

Ou peut-être préférez vous, apprendre à caresser cette colère et à jouer avec elle tel un lion que vous essayez d’approcher dans la savane ?

Pour être honnête, j’ai pendant longtemps cru qu’être une grenade était une force.

Je pensais contrôler ces émotions, mais en fait j’en étais l’esclave.

  • Wayne Dyer dit : « les sentiments ne sont pas simplement des émotions qui s’emparent de vous sans crier gare, mais des réactions que vous choisissez d’extérioriser ».

En lisant cette phrase, j’ai alors compris, que cette colère dont j’étais l’esclave et que je croyais contrôler, n’était en fait qu’un sentiment que je ne laissais pas sortir.

Est-ce que vous aussi en y réfléchissant, vous avez déjà eu l’impression de ne pas laisser sortir une émotion ?

Et si oui, pourquoi ?

Parce que peut être ce n’était pas le moment, ou parce que vous en aviez peur, ou même parce que vous trouviez cela ridicule et faible.

L’émotion est un choix

Aujourd’hui, je préfère apprendre à caresser l’émotion qui me traverse. Elle fait partie de moi et je l’accepte. Elle me guide au quotidien. Je sais grâce à elle qui je suis et qui je deviens.

Avant, je pensais qu’il suffisait d’apprendre à accepter l’émotion pour vivre plus sereinement.

Maintenant je rajouterais à cette pensée, qu’il ne suffit pas de l’accepter. Il faut pouvoir la considérer comme un choix, pour justement se sentir libre dans nos propres sentiments.

  • Par exemple, vous faites la queue au super marché, vous avez des courses plein les bras. Vous avez mal au dos et vous êtes pressé. Tout est réuni pour ressentir de l’agacement

Et si je vous dis que justement vous avez le choix, de ressentir ou non cet agacement ?

Vous pouvez par exemple choisir de la ressentir parce que vous la jugez légitime, mais si vous laissez cette émotion vous submerger, vous perdez alors votre capacité de choisir et vous vous infligez sans le vouloir cette émotion qui peut ne pas être agréable.

Même en étant sophrologue et en prônant l’acceptation de vos émotions par l’écoute de vos ressentis, je comprends seulement maintenant (et c’est ok) que dans l’acceptation il y a aussi la notion du choix.

Et c’est cette notion de choix qui vous rend vraiment vivant et libre. Si vous n’avez pas envie de ressentir des émotions négatives parce que cela ne vous rend pas heureux ou que cela vous apporte de la souffrance et que vous vous en passerez bien, vous pouvez l’accepter quand même mais, juste être capable de mettre de la distance entre cette émotion et vous pour ne pas en devenir l’esclave.

Vous gardez par cette distance, votre liberté et donc votre individualité. Il est alors plus facile d’exprimer que vous êtes en colère ou triste, sans vous laisser submerger par ce sentiment.

C’est ce que Wayne Dyer appelle : la liberté personnelle.

La liberté personnelle telle que moi je l’entends c’est cette capacité d’action et de choix que nous effectuons en pleine conscience.

C’est être capable d’identifier une émotion sans se laisser déborder par elle. C’est justement d’essayer de la comprendre, de l’accepter et de choisir de la ressentir ou non en fonction de ce que vous désirez à cet instant.

Apprendre avec la sophrologie à gagner en autonomie

Je trouve que cette réflexion est très en lien avec la sophrologie.

En comprenant que vous pouvez choisir ce que vous voulez ressentir, vous devenez acteur ou actrice de vos émotions, vous gagnez en autonomie et en confiance puisque vous osez faire vos propres choix.

  • Si vous avez envie d’essayer de faire germer cette idée en vous, voici trois axes de travail :
  1. Écouter ce que vous éprouvez

Vous pouvez faire des exercices de respiration pour vous reconnecter à votre corps, pratiquer le yoga ou faire du sport et écouter à la fin de votre séance ce que votre corps vous dit, ou essayer d’écouter votre sensation de faim dans votre ventre ou d’écouter les signaux de fatigue au moment d’aller dormir.

Ce sont toutes ces petites choses du quotidien qu’il faut réapprendre à écouter de manière très factuelle et sans jugement.

  • Par exemple : Je ressens une boule dans mon ventre. J’y prête attention pour l’identifier. Je ne juge pas, je ne suppose pas. J’entends et je ressens qu’elle est présente.

2. Être capable de prendre du recul sur ce que vous ressentez

Prendre du recul c’est un cran au-dessus de l’écoute. Vous avez appris à écouter votre corps, maintenant vous apprenez à être capable de réfléchir par rapport à cette écoute. C’est en quelque sorte de l’identification.

  • Par exemple : Je ressens une boule dans mon ventre, j’y prête attention pour l’identifier. Et j’essaye de comprendre pourquoi cette boule est présente dans mon ventre. Est-ce que c’est du stress ? De la faim ? Mon jean trop serré ? Ou peut être que je suis malade?

3. Être capable de faire un choix.

Vous avez appris à écouter et à identifier. Maintenant, que voulez-vous ?

  • Exemple : J’ai compris que j’avais une boule au ventre parce que j’avais mangé trop de fromage. J’ai le choix entre continuer d’en manger parce que tant pis j’aime ç ou arrêter d’en manger pour soulager et aider mon corps.

C’est ce troisième axe que j’ai découvert et que j’ai pris le temps de comprendre pour vous en parler ensuite.

Apprendre à être libre vis-à-vis de vos émotions, c’est apprendre à penser autrement et à vous bousculer.

Voici donc pour finir cet épisode un extrait du livre de Wayne Dyer :

« C’est vous qui êtes responsable de ce que vous ressentez. Dès que vous serez capable de modifier votre manière de penser vous aurez alors fait le premier pas sur la route de la liberté personnelle »

Si vous souhaitez en savoir plus sur la sortie de zone de confort, sur vos émotions ou sur la sophrologie, vous pouvez prendre rendez-vous ici !

Écoutait l’extrait de cet épisode